Visite du Mont-Valérien

Le vendredi 17 octobre, Arlette nous a donné rendez-vous devant le Mémorial du Mont Valérien, à Suresnes, un lieu de mémoire important de la Seconde Guerre mondiale. Plus de mille résistants et otages y ont été fusillés entre 1941 et 1944.

Nous sommes accueils par Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, chef des FTP parisiens et dont le nom figure à l’entrée du caveau de Missak Manouchian au Panthéon. Il fut arrêté avec lui et fusillé au Mont Valérien le 11 avril 1944.

La visite commence par la chapelle où étaient enfermés les condamnés avant d’être exécutés ensuite dans une clairière du fort. Plusieurs détenus ont tracé des graffitis, et certains sont encore visibles.

Puis nous nous arrêtons devant le monument à la mémoire des résistants et otages fusillés, matérialisé par une cloche en bronze où figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1015 fusillés identifiés à ce jour.

Nous nous rendons ensuite dans la clairière des fusillés. Le silence et la grande dalle posée à même le sol rappellent le courage de ceux qui sont tombés ici. L’inscription sur la dalle date de 1955 et le nombre de résistants fusillés est très approximatif puisqu’il indique : « De 1940 à 1944 ici tombèrent plus de 4 500 résistants fusillés par l’ennemi pour leur indomptable foi dans les destins de leur pays ». Nous savons aujourd’hui qu’ils sont au nombre de 1000 environ.

Nous avons ensuite découvert le Mémorial de la France combattante, inauguré par le général de Gaulle en 1960. Sa façade monumentale et ses sculptures rappellent les combats menés sur tous les fronts.

Dans la crypte reposent 17 cénotaphes de résistants et soldats (dont une femme morte en déportation), symboles de l’unité de la Nation.

Un grand merci à Georges Duffau-Epstein qui par ses explications, son émotion bien réelle en ce lieu où s’est joué une partie de son histoire personnelle, nous avons mieux compris le sacrifice de ces résistants et otages qui ont donné leur vie pour la liberté.